Mon métier Ma passion
Depuis que je fais ce projet, j’ai la chance de revoir ou de rencontrer de nouvelles femmes. Des femmes passionnées et passionnantes. Je connais Pauline depuis peu mais son sourire et son métier m’ont attirés. D’ailleurs, pendant la séance, j’ai eu la chance d’avoir les 2 : son sourire, et un concert privé (qui a du je pense réveiller le voisinage, certes, mais quel réveil !). Je crois que cette séance portrait au studio aurait pu durer des heures tant nous nous sommes amusées. S’il y a bien une chose que je regrette sur ces photos, c’est qu’elles n’émettent de son ! Mais si vous avez l’occasion un jour d’aller la voir jouer, je vous promets que vous ne serez pas déçus !
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Make up : Laure Baruch
Mon métier Ma Passion #6
Pauline, Violoncelliste
Dans ma vie, il y a la musique à toute heure, à tous les étages de la maison, comme un fil rouge qui relie chaque instant de ma journée. Elle commence allegro avec celle des enfants, qui chantent, qui appellent ou qui jouent et qui m’emporte dans le tourbillon du matin.
Passée la tempête, je retrouve le violoncelle (ok et mon iphone) et profite du calme pour travailler ou je pars en répétition. Parfois il est difficile de réaliser que c’est un travail, tellement je réalise être chanceuse de pouvoir partager autant avec des collègues, qui sont aussi des amis. La musique me permet aussi d’étendre les frontières de la famille. Père chanteur, mère violoncelliste, mari violoniste et saxophoniste, frère bassoniste, ça ne pouvait pas s’arrêter là : construire I giardini, mon équipe, c’était aussi reconstituer un univers où chacun s’exprime avec la confiance que sa musique sera accueillie par l’autre comme une évidence.
Quand je rentre à la maison, le rythme s’accélère à nouveau, et les voix des enfants accompagnent les disques qui tournent sans discontinuité.
J’ai grandi à Alençon, et j’ai quitté les parents de bonne heure. Pas pour fuir, mais parce qu’ils m’ont rendue libre et confiante. Peut-être l’éducation nordique de ma mère, peut-être parce que mes parents n’ont pas voulu tuer mon esprit aventurier, mais ça semblait évident. Ensuite, le conservatoire de Paris, lieu de rencontres incroyables, et d’expériences inédites, des études à Leipzig, où j’ai réalisé à quel point la musique, comme l’homme qui partage ma vie m’étaient essentiels. Des études de quatuor à corde à Madrid et Bruxelles, pendant lesquelles on apprend à mêler l’exigence et la joie de jouer avec les autres.
Aujourd’hui je vis à Paris, point de départ de mes escapades musicales avec mes compagnons de route, et j’essaie de profiter du double bonheur d’être à la fois violoncelliste au foyer et maman concertiste.
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