Pourquoi on ne s’aime pas sur les photos ?

À l’ère du numérique, d’Instagram et autres réseaux sociaux, on aime regarder des photos, c’est indéniable. Certains le font même tous les jours, voire plusieurs fois par jour. Et on se prend de plus en plus au jeu pour en faire. Des photographies des autres, des photographies de nous-même. Cependant, il reste un sentiment désagréable : tout le monde est beau en photo sauf nous ! Pour quelles raisons on ne s’aime pas sur les photos ? J’ai souhaité en discuter avec mon amie psychologue Flore Guattari, qui m’a fait part de ses réflexions ici et que je remercie encore.

Alors, pourquoi on ne s’aime pas sur les photos ?

« Miroir oh mon beau miroir, dis-moi qui sera la plus belle »

Ne pas s’aimer sur les photos, est-ce un phénomène qui vient d’apparaitre, en même temps que la culture des écrans ? Ou est-ce un mal qui existe depuis l’apparition de la photographie, voire des portraits en peinture ?

« Depuis la Renaissance, et le développement des miroirs qui l’a accompagnée, nous avons pris l’habitude de lier notre identité à notre apparence, écrit Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste spécialiste de l’image (in “L’Intimité surexposée”, Hachette, 2002). Il nous semble que nous sommes tels que nous nous voyons et que les autres sont tels que nous les voyons. C’est d’ailleurs sur cette illusion que se développent les mythologies des acteurs… » 

Mais aussi sur l’illusion que l’on voudrait créer de soi-même dans une société où le paraître détermine la valeur personnelle ! La photo se destine à la diffusion extérieure. Alors, mon sourire figé, mes cheveux mal coiffés, mon ventre qui ressort sont autant de petits détails sur lesquels la photo donne à autrui le loisir de s’attarder et de juger. 

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© Milena Perdriel

Comment apprécier de se « faire tirer le portrait » ?

Depuis que la photographie existe, certaines personnes ont toujours eu du mal à se détendre devant l’objectif : crispation, raideur, se faire « tirer le portrait » est source de stress, voire d’angoisse. Il n’est pas toujours simple d’accepter de se regarder et de voir à quoi on ressemble vraiment.

Avoir un autre regard sur soi 

Si l’on ne s’aime pas à la base, cela sera encore plus difficile de s’apprécier en photo. Même si Photoshop permet d’améliorer, l’idée n’est pas d’être idéal. S’autoriser à se voir autrement et accepter ce que nous sommes, là est toute la difficulté. Des êtres imparfaits. « Quel que soit le tempérament ou l’estime de soi, tout le problème est que l’on ne se voit jamais tel que l’on se sent être », ajoute Serge Tisseron. Et c’est justement ce désir que reflètent nos plaintes. On se sent sympathique alors que ce cadrage nous révèle antipathique, on se perçoit mince quand ce portrait en pied nous montre bedonnant, on se sait alerte et dans la force de l’âge tandis que ce gros plan affiche nos rides ou notre crâne dégarni.

Rendre cette expérience sympathique 

Pour certains, se faire prendre en photo est vraiment vécu comme une agression. Les fameux « shooting » donnent le sentiment d’être « mitraillés » au sens propre du terme. On va avoir tendance à se raidir plutôt que de se décontracter et le résultat va nous conforter dans le fait que nous ne sommes pas bien sur les photos. Prendre quelqu’un en photo c’est souvent rentrer dans son intimité. C’est un petit peu s’approprier quelque chose qui n’est pas vraiment à nous donc certaines personnes se sentent dérangées.

Proposer au modèle de se mettre dans les postures dans lesquelles il se sent le plus à l’aise. Éviter d’essayer de convaincre qu’il ou qu’elle est magnifique, surtout si cette personne n’y croit pas, car cela risquerait de la mettre encore plus mal à l’aise. Lorsque la séance se passe bien, les personnes en gardent une expérience magique et ont beaucoup moins peur des photos par la suite. Chez certains photographes et notamment chez notre incroyable Agnès, nous avons le sentiment de vivre une séance thérapique. Thérapique signifiant bien entendu : faire du bien.

Apprendre à se regarder

Apprendre à s’aimer est un travail de longue haleine, une sorte de résilience. Je crois finalement qu’on n’y arrive jamais vraiment tout à fait. Par contre, se voir et accepter de se voir est une autre pratique. Et je me rends compte moi-même qu’en m’obligeant à passer devant l’objectif régulièrement, je me regarde avec moins de peur. Je m’accepte telle que je suis. Je reste toujours vigilante à certaines expressions, certaines mimiques que je n’accepte toujours pas, mais le « moi visuel » qu’il soit souriant ou pas, est une vision de moi-même que je connais maintenant et que j’ai appris à regarder.

Comme le dit Flore, l’expérience de la séance photo est aussi très importante. En ce qui me concerne, j’ai besoin d’être guidée et d’échanges avec le/la photographe pour me sentir en confiance et détendue. Je me comporte ainsi avec mes clients de la même manière où je serai moi-même à l’aise. D’où l’importance pour un photographe de passer aussi DEVANT l’objectif afin d’expérimenter et de comprendre la sensation de se faire prendre en photo, afin d’ajuster et de proposer à ses futurs clients l’expérience la plus adéquate et la plus agréable possible.

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© Milena Perdriel

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Puteaux. Paris La Défense.

Basée à Puteaux, je me déplace aussi à Paris, Nanterre, Rueil-Malmaison, Suresnes, Saint-Cloud, Courbevoie, Neuilly-sur-Seine, Colombes, Bois-Colombes, La Garenne-Colombes, Asnières-sur-Seine, Boulogne-Billancourt, Clichy, Vanves, Vaucresson, Issy-les-Moulineaux...

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3 ter rue Chantecoq, 92800 Puteaux
Au fond à gauche dans la cité (comme la cabane au fond du jardin),
Tu ne peux pas me louper :)

 

En train : ligne directe depuis Paris, Gare Saint-Lazare / Gare de Puteaux

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