Ma réalité des réseaux sociaux

Comme vous avez pu le voir, je demande à chacun de mes stagiaires une réflexion sur l’image et tout ce qui y touche. Mes stagiaires étant principalement des adolescents et de jeunes adultes, la thématique des réseaux sociaux revient très souvent. Ce n’est bien entendu pas moi seule qui choisi le thème de l’article, c’est une coopération et un (long) travail d’échange avec mes stagiaires. Aussi, aujourd’hui, Lola avait envie de parler et de confier « sa réalité des réseaux sociaux ». Il y a ce qu’il en est, son interprétation et ce qu’on en fait.

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J’ai voulu écrire cet article pour pouvoir m’ouvrir et me confier sur ma relation avec les réseaux sociaux et comment la pression sociale joue sur moi. Je trouve important d’assumer et de ne pas nier que l’image que je renvoie est quand même très importante. J’hésite d’ailleurs souvent à poster sur les réseaux sociaux.

J’ai choisi cette thématique pour pouvoir aussi parler de l’impact mental que j’ai pu avoir durant le début de mon adolescence avec les réseaux sociaux et ces tendances de la mode et de l’idéal beauté de la femme parfaite (minceur voir maigreur, une peau nette, toujours bien apprêtée…).

Je ne me serai jamais confiée sur tout ça si j’étais encore noyée dans le bain de la pression sociale. Je le fais car j’ai enfin assez confiance en moi pour pouvoir parler de ça. Quand je pense à comment j’étais dingue de vouloir plaire et comment je me comparais à toutes ces filles sur insta, qui, je pense, sont aussi sous une grosse pression.

Je trouve qu’il faut savoir faire la part des choses et se dire que tout est fait pour qu’on croie que c’est la réalité alors que ces filles sont comme nous et qu’elles ne sont pas du tout pareilles en vrai.  Elles ont elles aussi des problèmes de peau et n’ont pas une bonne mine dès le matin…

Ma réalité des réseaux sociaux

Par Lola • 17 ans • Seconde pro • CE3P École de Photographie et des Techniques de l’image • Paris

Ma vision de l’image (et de la femme ?) idéale

Pour moi l’image idéale c’est la photo qui donnera envie aux autres de liker et de peut-être de s’en inspirer. C’est aussi celle qui va faire renforcer ta confiance en toi. 

J’ai l’impression que c’était plus la mode d’être mince/maigre il y a quelques années, alors que maintenant les formes sont plus au goût du jour. Mais pas les formes normales (ventre, cuisses, bourrelets…) mais plus au niveau du derrière et de la poitrine avec des hanches mais une taille super fine… C’est un peu faire croire qu’on est enfin rentré dans le “body positive” alors qu’en réalité ce n’est pas vraiment ce à quoi une femme peut ressembler réellement ! Je trouve ça un peu compliqué, je pense qu’il y a des règles tout de même pour rentrer dans la case plus-size. Certaines industries (Victoria Secret, Calvin Klein, et j’en passe…) vont accepter de montrer les femmes avec des tailles dites “grandes” alors qu’elles font un 40… C’est ridicule à mon avis car quand on voit que plus d’un tiers des femmes en France portent entre du 40 et 42 en vêtements. 

Les retouches et les filtres photo

Je pense que la retouche et les filtres sont des moyens d’avoir une photo plus intéressante et plus agréable à l’œil. Ce n’est pas un bon remède pour la confiance en soi mais ça reste un outil qui peut être indispensable pour certains. J’utilise moi aussi des filtres pour pouvoir m’accepter et me permettre de poster sur instagram ou sur un autre réseau social. J’aime beaucoup me voir « perfectionnée ».

Ce n’est pas pour autant que me voir au naturel dans la vraie vie me ronge… C’est seulement pour donner l’image que je veux renvoyer : plus bronzée, avec une peau nette (sans en abuser) et enlever la petite bosse de mon nez. Pourtant, je sais que je pourrai quand même être belle sans filtre et maquillage, seulement, le fait d’avoir vu quasiment tout Instagram rempli de personnes (pour sûr retouchées) ça m’a mis en tête de vouloir montrer qu’on a réussi à être ce que la société, la norme veut de nous.

Mon petit secret // Je viens à me mentir moi-même en effaçant la photo originale et garder celle retouchée dans mon téléphone… C’est quand même un peu tordu car c’est comme si j’insinuais que me voir sur la photo d’origine me faisait perdre confiance en moi. Je pense que je pourrais poster sans retouche beauté si on me donnait un avis sur les photos… mais sans que quelqu’un me juge. 

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La pression des influenceuses

Les Kardashian ne m’ont pas vraiment interpellée au début, je croyais seulement qu’elles étaient là pour le buzz mais quand j’ai vu vers mes 11 ans qu’elles ne ressemblaient plus du tout à ce qu’elles étaient avant, je me suis posée des questions…

Au début, Kylie Jenner prétendait être naturelle, sans avoir rien retouché, elle faisait simplement un contour de lèvres pour avoir une bouche plus pulpeuse (mouais bof). Elle a sorti en 2015 le Kylie Jenner Challenge, pour que les autres puissent avoir sa bouche pulpeuse dite “de rêve” sans payer le prix fort. Il fallait en fait “ventouser” sa bouche pendant une minute pour pouvoir après avoir des lèvres gonflées. Cela a d’ailleurs causé de forts dégâts chez certains.

Je trouve que devenir populaire c’est aussi croire que les gens attendent de toi d’être la meilleure version de toi-même physiquement et mentalement car les influenceuses doivent montrer ce que la société attend d’elle. Je trouve que quand même certaines influenceuses essaient d’éviter de faire comme les autres parce qu’à la fin c’est lassant de voir tout le temps la même chose sur le feed insta des filles (voyages de luxe, vêtements de luxe, chirurgie à go-go, et j’en passe). Il y a une influenceuse que j’aime beaucoup : c’est Shayna Heriquet. Ce que j’aime surtout d’elle, ce sont ses vidéos en plusieurs épisodes sur la confiance en soi, elles me parlent beaucoup. 

L’image de la femme, Avant

J’ai voulu discuter de cet article avec ma mère pour savoir ce qu’elle pensait de la culture de l’image et comment c’était à son époque…

«  Quand j’étais adolescente, il n’y avait bien sûr pas de réseaux sociaux, pas internet et pas de filtres sur les appareils photos mais la culture de l’image et de la perfection du corps existait déjà à travers la publicité, les films, les magazines et la nouveauté des clips vidéo où les artistes étaient « parfaits ». Bien sûr, cette culture a eu un impact sur la vision que j’avais de moi-même, d’autant plus qu’on ignorait tout le travail fourni pour atteindre cette image parfaite : coach sportif, maquillage, coiffure, etc). J’ai le sentiment d’avoir respecté tes goûts. D’ailleurs ne t’ayant jamais acheté de jupes, je me souviens du jour où tu m’en as demandé une, probablement après avoir vu tes copines en porter à l’école. »

Je pense être enfin sortie de toute cette histoire de vouloir plaire à tout prix sur ce qui est de la tendance (vêtements, corps de rêve et tout le tralala) mais j’ai encore du travail à faire sur moi-même sur ce que je veux vraiment renvoyer aux autres sur moi… Je pense qu’après que cet article soit publié, ma confiance en moi va sûrement se renforcer et me faire relativiser sur certaines choses qui m’ont complexées durant mon adolescence. Je pense qu’il faut savoir s’accepter et de dire aux plus jeunes que soi de s’aimer peu importe à quoi ils ressemblent car la beauté est subjective et on ne devrait pas se fier à ça pour se faire aimer, ce qu’il se passe à l’intérieur c’est meilleur !

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Retour de stage

ATTENTES / Quelles étaient tes attentes avant le stage ?

Durant ce stage, je m’attendais à apprendre à savoir photographier des portraits et en apprendre plus sur comment fonctionne le métier de photographe indépendant (l’organisation, le budget…). En apprendre davantage aussi sur comment mettre en confiance les clients et les satisfaire, répondre à leurs exigences… Je m’attendais aussi à apprendre comment caler des rendez-vous, à donner envie aux clients. Je n’avais pas non plus de grandes attentes mais j’ai voulu que le stage se passe pour me rendre compte de comment fonctionne ce métier, les avantages, les inconvénients, le budget pour le matériel photo…

APPRENTISSAGES / Qu’as-tu appris concrètement pendant ce stage ?

J’ai appris pas mal de choses comme utiliser lightroom. J’ai compris comment mettre en confiance les clients et comment distraire les enfants et avoir de belles photos avec des grands sourires. J’ai enfin compris comment gérer la règle des tiers, à cadrer plus droit et moins serré, j’ai appris à faire du backstage et faire du montage sur instagram sous forme de REEL. J’ai appris à gérer les réglages pour traiter les images, j’ai appris à être à l’aise avec les bébés et les enfants et aussi à les porter dans mes bras ! 😂

J’ai appris que c’est un métier où il ne faut pas stresser car on doit être apaisant pour ses clients, pour les guider, les mettre en confiance, pour poser ! Être aussi très transparent avec ses clients question argent et sur les photos qu’on vend.

RÉFLEXION MÉTIER / Est-ce-que le métier correspond à l’idée que tu en avais ?

À peu près ! C’est beaucoup de travail, d’organisation, du temps calculé, surtout en étant photographe indépendant. Bien évidemment, ça s’apprend et ça ne vient pas du jour au lendemain. Mais c’est quand même beaucoup de boulot avant de réussir à en faire son métier à plein temps ! Je suis sûrement impressionnée car c’est la première fois que je suis face à une indépendante, en tout cas, je suis admirative d’Agnès qui est déterminée et qui rempli très très bien les critères pour faire ce métier !

RÉFLEXION STATUT / Comment abordes-tu le statut d’indépendant et de travailler à son compte ?

Je pense que le métier de photographe indépendant est assez complexe et demande beaucoup d’efforts ! Vivre à son compte, faire de l’argent sans l’aide de personne, créer son site, être toujours au service des gens au téléphone, répondre, accepter les retards des gens, les changements de dernière minute…

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RETOUR GLOBAL / Alors ce stage ?

Ce stage m’a été très utile et m’a beaucoup servi pour pouvoir en apprendre plus sur le métier de photographe indépendant de familles… J’ai adoré être assistante pour Agnès qui a été superbe avec moi, et qui m’a appris beaucoup de choses. Ce stage n’est pas un stage classique où tout est strict, dicté et sérieux, Agnès voit autrement les choses, elle a une autre dynamique, une autre vision de comment exercer le métier, et cela m’a fait réaliser que je voulais bien reprendre les pas d’Agnès dans le futur si je venais à devenir photographe indépendante ! Je ressors de ce stage avec tellement d’outils en plus en tête, de la motivation dans mon travail de futur photographe (dans n’importe quel domaine). 

Je remercie la meilleure des tutrices, Agnès Colombo, de m’avoir gentiment accueillie même durant cette pandémie qui freine beaucoup les gens à accueillir des stagiaires. J’ai sûrement eu la plus cool des tutrices dans ma classe ! 😁

Mon retour à moi ;-)

Lola a été une stagiaire très agréable et j’ai adoré l’avoir à mes côtés. C’est une jeune fille à l’écoute, curieuse et qui a très bien rempli les missions que je lui avais proposées. Elle a fait preuve d’aisance avec mes clients, je la verrais très bien dans ce métier de photographe de famille ! Son sourire est communicatif et nous savons comme c’est important dans ce métier !

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3 ter rue Chantecoq, 92800 Puteaux
Au fond à gauche dans la cité (comme la cabane au fond du jardin),
Tu ne peux pas me louper :)

 

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